BURN-OUT PARENTAL

J'ai envie de vous partager ces quelques lignes sur un sujet qui me touche particulièrement en tant que maman de deux enfants et dont selon moi, on entend que trop peu dans nos sociétés : le burn-out parental. Alors, qu'est-ce que c'est? Quels sont les symptômes et pourquoi c'est si difficile de le reconnaitre et d'en parler? Quelles solutions apporter à ce mal-être parental?

Le burn-out parental se traduit par un état de lassitude, de fatigue en présence de ses propres enfants. Toutes les activités, les gestes auprès de vos enfants deviennent des automatismes sans volonté ni plaisir à effectuer.  Tel un robot, vous ordonnez chaque taches autour des enfants tâches notés sur votre agenda ou dans votre tête ( aller les chercher  à l'école, faire faire les devoirs, les emmener aux sorties ou rdv périscolaires, essayer de jouer avec eux, leur faire à manger, les faire manger, ...) et tout ceci effectuer sans émotion, ou au contraire vous ressentez un certain dégout ou de l'énervement de manière excessive. Je parle beaucoup ici d'exemples lié à la petite enfance et l'enfant en primaire mais il en va de même pour les enfants plus grands et les adolescents où l'adolescence peut être en plus une période complexe à vivre pour l'ado et pour le parent qui peut se voir subir, être impuissant pendant cette période de transition. Tout ceci peut engendrer de la culpabilité à votre propre égard car vous êtes mère, père et vous vous dites qu'un parent ne devrait pas ressentir cela  lorsqu'il s'occupe de son propre enfant. Et puis qu'est que dirait ma propre mère qui m' a élévée toute seule, ma soeur qui 4 enfants, ma voisine qui est nourrice, la maitresse de mon fils ou encore mon meilleur ami qui est célibataire avec un enfant malade...Stop! Arrêtons de culpabiliser face à ces émotions bien présentes, qui font males et qui peuvent détruire ! Regardons plutôt quels sont les symptômes, pourquoi c'est difficile d'en parler, comment prévenir le burn-out parental et s' il est installé comment s'en débarrasser? 

L'épuisement est un des symptômes du syndrome du burn-out parental mais pas seulement, voici les autres symptômes de ce trouble :  

• fatigue intense
• sentiment d'être vidé, épuisé
• difficulté à réfléchir correctement
• sentiment que les tâches quotidiennes deviennent insurmontables
• perte de plaisir dans les moments passés avec les enfants
• perte d'écoute et d'attention vis-à-vis de ses enfants
• perte d'implication dans l'éducation et dans le soin de ses enfants
• diminution des démonstrations d'affection envers ses enfants
• distanciation affective
• perte d'estime de soi, culpabilité
• sentiment d'avoir échoué en tant que parent

Devenir parent est la plus part du temps un choix. Un enfant est la plus part du temps un enfant désiré. C'est une volonté forte ressentie dans la vie d'un couple.

Le fait de se sentir épuisé, vidé, vulnérable en s'occupant de son enfant ne nous renvoie pas à une bonne image de soi comme parent et surtout du parent que l'on a espéré être, que l'on a même rêvé d'être avant la venue au monde de son enfant. La confiance en soi et l'estime de soi sont directement touchés: perte de confiance en ses capacités de parent , de "bon père" ou de "bonne mère", perte de confiance dans son autorité parental, dans son rôle d'éducation. Les valeurs de parent, les propres croyances sur ce qu'est d'être un "bon" parent sont touchées. L'estime de soi est ainsi perdue. On ne se sent plus capable d'être à la hauteur de tout ce qu'on pensait être en tant que parent. L'image de soi est dégradée. Vous avez déjà dû entendre cette phrase : "je ne suis pas une bonne mère ou un bon père ", peut-être vous même l'avez-vous déjà prononcé dans votre tête.

A juste titre, il peut être très difficile de s'avouer en difficultés pour élever ses enfants. D'une part, parce que ça touche à notre personne et notre estime de soi. On peut se sentir honteux de ressentir ce mal être parce qu'on a voulu être parent, parce que c'était un choix mais aussi parce que les parents de la maison d'à côté, les parents du copain de mon fils qui ont 4 enfants ou encore ma copine maman d'un enfant malade...tous s'en sortent très bien avec leurs enfants. Alors pourquoi pas moi ? Qu'est-ce qui cloche chez moi? Mais c'est peut-être la même chose pour ces autres parents, simplement comme d'autres pères et mères, ils ne le montrent pas et surtout ne le disent pas. Et aussi car nous sommes tous différents et nous avons chacun des limites et des besoins qui nous sont propres dans nos fonctionnements, dans nos valeurs en tant que parent.

D'autre part, je pense que c'est moins difficile de dire à quelqu'un, même de très proche, "je fait un burn-out par rapport à mon travail" que "par rapport à mes enfants". On entend très peu parler du burn-out parental mais plus facilement du burn-out en entreprise, très largement répandu dans nos sociétés dites stressantes. Le parent a encore plus de mal à se sentir légitime dans ses difficultés d'être parent.

Pourtant ce mal être chez le parent existe et peut engendrer des conséquences inquiétantes chez le parent et chez l'enfant.

Le burn-out parental peut avoir des conséquences sur les différentes personnes qui composent le foyer. 

Chez le parent: 

• troubles psychiques
• troubles du sommeil
• addictions
• impact sur le couple. La répercussion peut se faire sur les conjoints. Lorsque les parents sont submergés par leurs responsabilités, à bout, très sensibles émotionnellement parlant,  les disputent de couple peuvent devenir plus récurrentes.

Chez l'enfant, celui-ci peut sentir qu'il y a un problème, ce qui peut avoir un impact sur son développement. L'enfant sent très bien les émotions des parents, on dit qu'ils sont de vrais éponges. Un enfant qui voit son père ou sa mère malheureux(se) le sera certainement aussi. Il peut même se sentir responsable de l'état de son père ou de sa mère, car en plus c'est en sa présence que son parent est souvent( voire tout le temps) distant, triste, ailleurs et moins affectif voire plus du tout. 

Le burn-out augmente le risque de négligence voire de comportements violents envers son enfant (paroles, insultes, actes violents).  Il faut donc tout faire pour éviter cela.

En prévention, il faut réagir avant d'arriver à saturation. Voici quelques conseils avec toute ma bienveillance :

• renoncer à être un parent parfait, on apprend chaque jour à être parent, on ne nait pas parent, on le devient !
• prenez en compte votre fatigue, il n'existe pas de superpouvoir même quand on est parent!
• prenez du temps pour vous, ce n'est pas être "un mauvais parent "de prendre du temps pour soi. Prendre du temps pour vous; pour être bien en tant que personne entière avant de reprendre votre rôle de père ou mère. Comme vous vous sentirez bien, vous aurez plus de recul, de facilité et d'épanouissement dans tous vos moments avec vos enfants. Je pense qu'il vaut mieux privilégier un temps court mais serein et joyeux avec ses enfants qu'un temps long mais de mauvaise qualité. Vos enfants feront la différence!
• ne négligez pas votre couple, prenez du temps avec votre conjoint sans vos enfants si vous le pouvez. Gardez ces temps précieux car vous vous n'étiez que deux avant l'arrivée de vos enfants.
• ne culpabilisez pas, soyez plus tolérant envers vous-même, vous verrez le changement!
• parlez-en autour de vous car d'autres parents ressentent peut-être la même chose
• consultez un spécialiste si besoin, nous sommes là pour vous aider sans jugement

Certaines situations peuvent vite mener au burn-out parental. Nous l'avons bien constater pendant le premier confinement où beaucoup de familles ont été mises en difficultés. Les parents n'étaient pas près à rester si longtemps 24H/24 avec leurs enfants à la maison. D'autant plus que pour certains, il fallait faire l'école à la maison tout en travaillant.

 Si vous vous sentez en détresse, la première chose  faire c'est d'en parler à votre conjoint. Il sera ainsi informé de ce que vous traversez et sera plus patient, tolérant et en alerte par rapport à vous et aux enfants.  Il pourra aussi prendre le relais plus facilement en cas de besoin et ainsi vous aider. 

Le burn-out parental doit faire l'objet d'une prise en charge rapidement pour éviter des conséquences néfastes sur la santé et le bien-être du parent, l'enfant et toute la famille. 

Parlez-en rapidement à un spécialiste pour trouver une solution. Vous pouvez consulter un spécialiste tel qu'un psychologue, un psychiatre pour faire une thérapie. Vous pouvez aussi consulter un sophrologue pour mettre en place un accompagnement doux et à votre rythme pour notamment:

• évacuer toutes les tensions physiques (douleurs tels que maux de tête à répétition, maux de dos... ) 
• évacuer les tensions émotionnelles et mentales que vous ressentez (détresse, honte, culpabilité,...)
• prendre un temps de repos et de relaxation rien que pour vous
• retrouver de l'énergie (suite à la fatigue cumulée, à l'épuisement du corps)
• prendre du recul sur ce que vous vivez, sur vos responsabilités de parents
• se refaire confiance dans son rôle de parent (vous avez perdu des repères, vos valeurs du "bon père" ou de la "bonne mère" ont été touchées)
• retrouver l'estime de soi (votre image a été impactée dans ce burn-out parental, vous avez besoin de retrouver une bonne image de vous même en tant que personne à part entière avant votre rôle de parent)  .

Si vous êtes intéressé par un accompagnement en sophrologie, ne tardez pas et contactez-moi. Avec toute ma bienveillance et sans jugement, je vous aiderai à traverser ce chemin difficile pour trouver ou retrouver votre place de parent serein, épanoui et complice avec ses enfants et encore une fois, avec toute ma bienveillance.